“Paniers saveurs” est le nom de
l’Entreprise d’économie sociale et solidaire qui vient de voir le jour au
Burundi, ce petit pays africain de la Région des Grands Lacs, situé à côté de
la RDCongo, au bord du lac Tanganyika. Pays de 8,4 millions habitants toujours
en phase post-conflit suite à 15 années de guerre civile et ethnique
(1993-2007).
Colline de Kavumu, dans le Bujumbura rural
Burundi : une population dans la survie au quotidien !
Ici au Burundi, 95 % de la population est rurale et habite
dans les collines et montagnes, elle pratique de façon rudimentaire
l’agriculture de subsistance (culture de patates douces, maïs, manioc et
haricots) sur de très petites
exploitations.
L’agriculture constitue le pilier de l’économie burundaise
et est la principale activité qui emploie 90% de la population, fournit 95% des
besoins alimentaires et contribue à 35%
du Produit Intérieur Brut PIB.
Mais la démographie galopante et l’exiguïté des terres
fertiles génèrent de nombreux conflits fonciers et pourraient devenir porteurs
de nouveaux conflits. Même en ville, le long des artères principales, sur les
remblais et collines des “beaux quartiers”, on voit des femmes tenter de
cultiver.
Suite à la guerre et
aux aléas climatiques qui ont miné la production et détérioré les conditions de
vie de la population, la faible productivité, les revenus dérisoires et la
croissance démographique, la situation nutritionnelle s’est dégradée pour
l’immense majorité de la population.
L’insécurité alimentaire touche 72% des Burundais et 45%
souffrent de malnutrition chronique liée notamment à une alimentation
quotidienne déséquilibrée constituée quasi exclusivement de cultures vivrières.
Les enfants de moins de 5 ans sont particulièrement touchés et les conséquences sur leur croissance physique et psychique sont irréversibles.
S’il est enchanteur de se promener sur les berges du lac Tanganyka, il demeure que le Burundi occupe la 169ème place sur 177 au classement qui recense les indices de Développement Humain pour chaque pays et en fait le cinquième pays le plus pauvre du monde.
Dans ce contexte, la femme paysanne est particulièrement
vulnérable. Sur elle repose toutes les tâches ménagères, familiales et
activités additionnelles destinées à procurer des revenus supplémentaires.
Le droit coutumier ne leur donne accès ni à la propriété de
la terre, ni à celle du bétail, ni aux technologies appropriées de production
et de transformation agroalimentaire.
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