Entreprenons ensemble équitablement

Association solidaire de produits maraîchers à Bujumbura - BURUNDI.
Commercialisation de légumes produits par les femmes de la colline de Kavumu, selon les principes de l'agriculture raisonnée.


mardi 4 décembre 2012

Quelques constats


“Paniers saveurs” est le nom de l’Entreprise d’économie sociale et solidaire qui vient de voir le jour au Burundi, ce petit pays africain de la Région des Grands Lacs, situé à côté de la RDCongo, au bord du lac Tanganyika. Pays de 8,4 millions habitants toujours en phase post-conflit suite à 15 années de guerre civile et ethnique (1993-2007).


Colline de Kavumu, dans le Bujumbura rural


Burundi : une population dans la survie au quotidien !

Ici au Burundi, 95 % de la population est rurale et habite dans les collines et montagnes, elle pratique de façon rudimentaire l’agriculture de subsistance (culture de patates douces, maïs, manioc et haricots)  sur de très petites exploitations.
L’agriculture constitue le pilier de l’économie burundaise et est la principale activité qui emploie 90% de la population, fournit 95% des besoins alimentaires et  contribue à 35% du Produit Intérieur Brut PIB.

Mais la démographie galopante et l’exiguïté des terres fertiles génèrent de nombreux conflits fonciers et pourraient devenir porteurs de nouveaux conflits. Même en ville, le long des artères principales, sur les remblais et collines des “beaux quartiers”, on voit des femmes tenter de cultiver.

Suite à la  guerre et aux aléas climatiques qui ont miné la production et détérioré les conditions de vie de la population, la faible productivité, les revenus dérisoires et la croissance démographique, la situation nutritionnelle s’est dégradée pour l’immense majorité de la population.



L’insécurité alimentaire touche 72% des Burundais et 45% souffrent de malnutrition chronique liée notamment à une alimentation quotidienne déséquilibrée constituée quasi exclusivement de cultures vivrières.

Les enfants de moins de 5 ans sont particulièrement touchés et les conséquences sur leur croissance physique et psychique sont irréversibles. 
S’il est enchanteur de se promener sur les berges du lac Tanganyka, il demeure que le Burundi occupe la 169ème place sur 177 au classement qui recense les indices de Développement Humain pour chaque pays et en fait le cinquième pays le plus pauvre du monde. 

Dans ce contexte, la femme paysanne est particulièrement vulnérable. Sur elle repose toutes les tâches ménagères, familiales et activités additionnelles destinées à procurer des revenus supplémentaires.
Le droit coutumier ne leur donne accès ni à la propriété de la terre, ni à celle du bétail, ni aux technologies appropriées de production et de transformation agroalimentaire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire