Entreprenons ensemble équitablement

Association solidaire de produits maraîchers à Bujumbura - BURUNDI.
Commercialisation de légumes produits par les femmes de la colline de Kavumu, selon les principes de l'agriculture raisonnée.


lundi 24 décembre 2012

Appel aux dons: le projet: en court, en bref, en résumé


Installée depuis peu à Bujumbura au Burundi avec ma famille, je suis en train de développer un très chouette projet de maraîchage sous le mode d’une entreprise d’économie sociale et solidaire.
Les besoins de la population et en particulier des femmes paysannes sont immenses et la demande en produits maraîchers « différents », savoureux et équitables réellement solvable.

Je me permets de vous solliciter, car l'association a besoin d’un petit coup de pouce financier pour faire décoller le projet. A présent, la production de légumes a déjà démarré avec 2 jardiniers-maraîchers. Les produits récoltés sont commercialisés en circuit court, auprès de quelques consomm’acteurs sensibilisés à la démarche.
Mais de quoi s’agit-il exactement?
“Paniers saveurs” est le nom de l’Association d’économie sociale et solidaire en maraîchage qui vient de voir le jour au Burundi.
 C’est en observant puis en côtoyant les femmes cultivatrices de la colline de Kavumu à Bujumbura la capitale, que l’idée a germé.
D’abord une idée, puis une envie puis une conviction et un projet : aider, soutenir, appuyer ces femmes dans leur combat quotidien pour leur survie et celle de leur famille.

Un projet GAGNANT – GAGNANT :
D’un côté, des femmes paysannes de la colline qui ont besoin d’un revenu.
De l’autre, des clients en demande de nouvelles saveurs et de légumes cultivés dans le respect de la nature et de la santé.
Entre les deux, un potager-chantier de 70 ares au bas de la colline et une équipe, débordante d’énergie, prête à relever tous les défis.





A partir de là, est né le concept « légumes FAIR TRADE » :
« PANIERS SAVEURS », ce sont de réels paniers en osier de fabrication locale qui seront commercialisés et garnis de légumes, produits selon les principes de l’agriculture raisonnée par les femmes paysannes de la colline.
La vente des légumes permettra à chaque travailleuse de gagner décemment sa vie.
Les bénéfices serviront au développement de projets collectifs définis par la communauté.


"Du potager à l’assiette" pour lutter contre la malnutrition chronique :
A terme, grâce à leur production sur parcelle, nous espérons introduire peu à peu les légumes dans l’alimentation quotidienne afin d’enrichir la ration, constituée quasi exclusivement de maïs, manioc, patates douces et haricots.
45% de la population souffre de malnutrition chronique, entre autre à case de ce déséquilibre alimentaire quotidien.

Entreprendre autrement pour développer des projets communautaires :
L’activité de maraîchage devra permettre de dégager un revenu pour chaque personne et les marges bénéficiaires seront affectées à des projets communautaires définis collectivement sur base d’une dynamique participative.

À propos du porteur de projet ?  ou à qui vais-je confier mon argent ?
Je me suis investie pendant plus de 10 ans dans la coordination de projets et d’équipes dans le secteur de l’insertion et la mise à l’emploi à Charleroi, en Belgique.
Il y a 2 ans, nous avons mené  lors de notre périple en famille à la voile et grâce aux dons récoltés, une action d’urgence en faveur des habitants de l’île à vache en Haïti.
A présent, je m’investis pleinement dans le développement du projet Paniers Saveurs et me suis entourée d’une équipe constituée de personnes ressources afin de mutualiser nos réflexions et expertises.
Plutôt hyper énergique, orientée défis et résultats, je veux faire le pari qu’il est possible de concilier la pertinence économique et la finalité sociale.

Envie de soutenir le projet ?
Soutenez-nous en achetant un panier virtuel par dons de 25, 50, 80 ou 100€ à virer sur le compte bancaire belge de Demeester/Paniers saveurs
IBAN BE79 0016 8654 2333    -    BIC GEBA BE BB ou via paypal, à partir du blog: panierssaveurs.blogspot.com.

Je me tiens à votre disposition pour toute information complémentaire --> lespanierssaveurs@gmail.com

mardi 18 décembre 2012

Un projet porteur de formation, de qualification et de revenus dans la durée


Former et qualifier des femmes de la colline de Kavumu afin qu'elles s’approprient des techniques culturales leur permettant d’améliorer le rendement de leur parcelle et au-delà de générer des revenus réguliers et une alimentation plus diversifiée, un moyen efficace pour combattre la malnutrition et ses conséquences graves : développement  physique et cérébral  moindres facteur de mortalité infantile importante (le paludisme tue beaucoup d’enfants avant l’âge de 5 ans).

L’entreprise d’économie sociale et solidaire de production de produits maraîchers “Paniers Saveurs” s’inscrit  résolument dans une dynamique communautaire construite sur une éthique respectueuse et égalitaire, un partenariat avec les acteurs locaux les femmes en particulier.





Très concrètement, ce projet se concrétise via la production et la commercialisation:

- Production de légumes sur le potager chantier à Kiriri dans un premier temps et on l'espère, sur potager familial dans la colline dans un second temps
- Transformation agro-alimentaire d'une partie de la production
- Commercialisation à Bujumbura de paniers en osier fabriqués localement garnis de légumes


L'efficacité formative d'une mise en situation de travail:
--> DU POTAGER:
Formation pratique sur potager chantier aux techniques culturales et à la commercialisation du produit
  • Préparation des buttes de culture, suivi des cultures
  • Semis et repiquage, récupération et conservation des semences
  • Mise en pépinière
  • Compostage, lutte naturelle contre les parasites et ravageurs
  • Optimalisation et calcul de rendement de parcelle
  • Cueillette
Transfert et appropriation des compétences sur potager familial par leurs pairs en développant une dynamique communautaire.
  • Optimalisation de la parcelle et des cultures vivrières et maraîchères
  • Culture de légumes dans la colline
  • Cueillette


--> à L'ASSIETTE:
Formation liée au traitement des légumes
  • Récolte, nettoyage, transformation agro-alimentaire
  • Emballage
  • Préparation des commandes destinées à la commercialisation
Formation en éducation à la santé:
  • Nutrition et diététique: alimentation de l'enfant de 0 à 3 ans, ration familiale équilibrée, valeur nutritive des aliments et impact sur la santé
  • Hygiène (en général) et hygiène alimentaire (en particulier)
  • Information planning familial, VIH, prévention malaria, ...

--> UN ACCOMPAGNEMENT:
Accompagnement pédagogique et social
  • Entretiens individuels
  • Gestions collectives sur des thématiques au choix
  • Apport matériel d'équipements nécessaires à la culture dans le cadre d'une relation contractuelle
  • Conseils

Face à ces constats, l’association PANIERS SAVEURS propose d’entreprendre équitablement

Née de l'envie partagée d'entreprendre autrement en plaçant l'humain au centre des préoccupations, tout en conciliant la pertinence économique et la finalité sociale, l'association compte actuellement 7 membres burundais, belges et italiens.

Elle entend mener ses activités dans le respect des 4 principes qui définissent l'économie sociale:
- finalité des services aux membres ou à la collectivité plutôt que de profit
- autonomie de gestion
processus de décision démocratique
primauté des personnes et du travail sur le capital dans la répartition des revenus


Le commerce sera équitable et les bénéfices seront redistribués dans des projets définis collectivement au bénéfice de la communauté de Kavumu. 

Par conséquent, il est utile de promouvoir des espaces de dialogue, de formation et de travail autour de l'économie sociale. En tant qu'alternative économique, celle-ci doit être considérée comme un des chemins privilégiés à emprunter pour que le développement socio-économique puisse contribuer à l'édifice de la justice sociale, de l'équité, de la solidarité ainsi que du respect de l'autre et de son environnement. 

Nous voulons privilégier le circuit court « du producteur au consomm’acteur » afin de fournir quotidiennement des légumes de qualité, frais et savoureux.
La production maraîchère respectera les standards de l’agriculture raisonnée : valorisation du compost, limitation des intrants, engrais naturels, recherche de solutions naturelles…

Le projet vise à améliorer les revenus des femmes de la colline de Kavumu par la production et la commercialisation de légumes communs et rares.
In fine, nous espérons apporter des réponses concrètes, locales et communautaires, à l’état de malnutrition que vivent les bénéficiaires et leur famille en plaçant la diversification de l’alimentation au cœur du changement culturel. 

lundi 17 décembre 2012

Entreprendre autrement pour développer des projets communautaires





L'activité de maraîchage devra permettre de dégager un revenu pour chaque personne et les marges bénéficiaires seront affectées à des projets communautaires définis collectivement sur base d'une dynamique participative. 

Du potager à l'assiette, pour lutter contre la malnutrition chronique


A terme, grâce à leur production sur parcelle, nous espérons introduire peu à peu les légumes dans l'alimentation quotidienne afin d'enrichir la ration constituée quasi exclusivement de maïs, manioc, patates douces et haricots.
45% de la population souffre de malnutrition chronique, entre autre à cause de ce déséquilibre alimentaire quotidien.


Or, selon Souleymane Diabaté, représentant A.I de l'Unicef au Burundi: "Il est possible de rompre le cycle de la malnutrition de l'enfant à condition de concentrer les interventions sur les groupes les plus vulnérables et pendant les 3 périodes dites "fenêtres d'opportunité" au cours desquelles le bénéfice des interventions est le plus élevé".
"Ces fenêtres d'opportunité se situent pendant les 1000 premiers jours de vie de l'enfant, durant l'adolescence de la jeune fille et pendant la grossesse de la femme. Pour cela, il faut que la nutrition fasse l'objet d'un engagement politique et financier fort et durable, et il faut agir maintenant ».


vendredi 14 décembre 2012

Un concept est né: légumes "Fair trade"


PANIERS SAVEURS, ce sont de réels paniers en osier de fabrication artisanale qui seront commercialisés et garnis de légumes, produits selon les principes de l'agriculture raisonnée par les femmes paysannes de la colline.

La vente des légumes permettra à chaque travailleuse de gagner décemment sa vie.

Les bénéfices serviront au développement de projets collectifs définis par la communauté. 

Travailler avec les femmes de la colline de Kavumu




C’est en observant puis en côtoyant les femmes cultivatrices de la colline de Kavumu à Bujumbura la capitale, que l’idée a germé.

D’abord une idée, puis une envie puis une conviction et un projet : aider, soutenir, appuyer ces femmes dans leur combat quotidien pour leur survie et celle de leur famille.



Un projet GAGNANT - GAGNANT: 
D'un côté, des femmes paysannes de la colline qui ont besoin d'un revenu.



De l'autre, des consomm'acteurs en demande de nouvelles saveurs et de légumes cultivés dans le respect de la nature et de la santé. 

Entre les deux, un potager-chantier de 70 ares au bas de la colline de Kavumu et une équipe débordante d'énergie, prête à relever tous les défis. 


mardi 4 décembre 2012

Quelques constats


“Paniers saveurs” est le nom de l’Entreprise d’économie sociale et solidaire qui vient de voir le jour au Burundi, ce petit pays africain de la Région des Grands Lacs, situé à côté de la RDCongo, au bord du lac Tanganyika. Pays de 8,4 millions habitants toujours en phase post-conflit suite à 15 années de guerre civile et ethnique (1993-2007).


Colline de Kavumu, dans le Bujumbura rural


Burundi : une population dans la survie au quotidien !

Ici au Burundi, 95 % de la population est rurale et habite dans les collines et montagnes, elle pratique de façon rudimentaire l’agriculture de subsistance (culture de patates douces, maïs, manioc et haricots)  sur de très petites exploitations.
L’agriculture constitue le pilier de l’économie burundaise et est la principale activité qui emploie 90% de la population, fournit 95% des besoins alimentaires et  contribue à 35% du Produit Intérieur Brut PIB.

Mais la démographie galopante et l’exiguïté des terres fertiles génèrent de nombreux conflits fonciers et pourraient devenir porteurs de nouveaux conflits. Même en ville, le long des artères principales, sur les remblais et collines des “beaux quartiers”, on voit des femmes tenter de cultiver.

Suite à la  guerre et aux aléas climatiques qui ont miné la production et détérioré les conditions de vie de la population, la faible productivité, les revenus dérisoires et la croissance démographique, la situation nutritionnelle s’est dégradée pour l’immense majorité de la population.



L’insécurité alimentaire touche 72% des Burundais et 45% souffrent de malnutrition chronique liée notamment à une alimentation quotidienne déséquilibrée constituée quasi exclusivement de cultures vivrières.

Les enfants de moins de 5 ans sont particulièrement touchés et les conséquences sur leur croissance physique et psychique sont irréversibles. 
S’il est enchanteur de se promener sur les berges du lac Tanganyka, il demeure que le Burundi occupe la 169ème place sur 177 au classement qui recense les indices de Développement Humain pour chaque pays et en fait le cinquième pays le plus pauvre du monde. 

Dans ce contexte, la femme paysanne est particulièrement vulnérable. Sur elle repose toutes les tâches ménagères, familiales et activités additionnelles destinées à procurer des revenus supplémentaires.
Le droit coutumier ne leur donne accès ni à la propriété de la terre, ni à celle du bétail, ni aux technologies appropriées de production et de transformation agroalimentaire.

lundi 1 octobre 2012

De l'espace qui ne demande qu'à être valorisé

Mais que va-t-on faire de ce terrain immense qui se trouve dans le jardin?
Comment l'exploiter utilement? pour qui? par qui? pourquoi? et pour y faire quoi?

Manifestement, il s'agit de terre arable, cultivée jadis, avant la guerre.
Laissé en friche, les herbes hautes ont repris leur droit et envahissent les mandariniers et bananiers.
En attendant d'avoir une idée, nous faisons labourer la terre en profondeur et expérimentons les graines emportées de Belgique afin de voir ce qui sortira su sol et comment les légumes pousseront.