Entreprenons ensemble équitablement

Association solidaire de produits maraîchers à Bujumbura - BURUNDI.
Commercialisation de légumes produits par les femmes de la colline de Kavumu, selon les principes de l'agriculture raisonnée.


mardi 19 février 2013

Expérimentation BIO: lutte naturelle contre l'oïdium de la tomate

A titre expérimental, c'est une centaine de plants de tomates de variétés différentes, emportés de Belgique (roma, coeur de boeuf, noire de crimée, cerise jaune et rouge) qui ont été mis en terre depuis le mois de décembre.
La croissance est variable selon les espèces et l'on peut déjà observer celles qui donneront de beaux fruits et celles qui ne sont adaptées ni au climat, ni au sol.





Les observations quotidiennes des plants de tomates rythment l'apprentissage de l'équipe à l'entretien de ces nouvelles espèces.

S'il est aisé de trouver des tomates au marché de Bujumbura et les sur les bords des routes dans l'intérieur du pays, la culture de ce légume au fruit charnu de la famille des Solanacées n'est cultivé que dans des zones géographiques déterminées.

La tomate ne fait pas partie du trio gagnant cultivé sur parcelle paysanne qui fait la part belle à la culture vivrière, de subsistance constituée de haricots, maïs et manioc.

Autrement dit, tous 3 (les 2 jardiniers qui se transforment progressivement en maraîchers et moi-même), issus de Bujumbura, ne disposons de compétences particulières en matière de culture des tomates. Nous découvrons au fil des observations et du temps, les gestes, attitudes et soins à apporter à ce précieux légume: couper les gourmands, redresser les plants et les fixer aux tuteurs, ...

Aidés de la littérature, de nombreux sites internet, forums et conseils... nous procédons par essai et erreur et tentons de sélectionner des espèces qui résisteront à un climat chaud et humide tropical.

L'autre jour, j'observe des tâches blanchâtres sur les feuilles de tomates.  Je me rends dans "un magasin de médicaments agricoles", comme on dit dans le jargon burundais. Je présente l'échantillon de feuilles et l'ingénieur agronome qui me fait face, me conseille de traiter chaque plant avec un produit chimique, qui va combattre avec force la bactérie qu'il vient d'identifier, mais dont il a oublié le nom. 

Dès mon retour à la maison, je tape le nom du produit sur internet et constate avec effroi que ce produit a été retiré de la vente en France depuis plusieurs années et aurait rendu aveugles plusieurs enfants.
Après quelques recherches, j'identifie le champignon en cause.  Il s'agit d'oïdium, que l'on peut combattre naturellement à partir d'un dosage de lait et d'eau (1 dose de lait pour 9 doses d'eau, auquel on ajoute 2 cuillères à café de savon pour lutter contre les pucerons).

La solution est préparée, vaporisée sur les plants.  
On attend de voir si cette préparation naturelle sera efficace.
Affaire à suivre... 












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